samedi 30 juillet 2016

Île-du-Prince-Édouard (partie 1)

Vivi:

Depuis quatre jours, nous sommes à l'Île-du-Prince-Édouard. Nous avons quitté la Nouvelle-Écosse dans la joie et l'allégresse. Province maudite de notre vol, des campings poches et du brouillard. À l'Ile, on se sent tout de suite en mode plage, vacances. Après le pont, à l'entrée de l'ile, un petit village touristique sympathique nous accueille. Nous avions décidé de faire le tour de l'ile en dormant dans les parcs provinciaux situés sur le bord de l'eau.

Première nuit, parc de Linkletter. Emplacement fantastique sur le bord du détroit. Sérieusement, on a le meilleur site de tout le terrain. On passe la journée à se baigner (plage de sable rouge très déroutant de prime abord!) à lire et à jouer. Le soir, ça se gâte un peu. Nos voisins de terrain organisent un mega party! Leurs invités n'arrêtent pas de passer sur notre terrain alors que c'est une règle non écrite, on doit éviter de traverser le site de quelqu'un d'autre...on se fait un beau feu pour oublier ça et on s'endort heureux!



Le lendemain, parc de Cedar dunes. Emplacement relativement serré avec les voisins. Ils ont petit maudit chien pas attaché qui nous jappe après. La plage n'est pas si mal, mais le temps est plutôt nuageux. À moins d'un kilomètre de marche, Michel a vu un resto. On décide donc d'y aller à pied pour souper. Super beau et bon! En apportant nos plats, la serveuse a échappé l'assiette de Ben et son burger s'est retrouvé sur le plancher. Pour le faire patienter, elle lui a apporté une belle assiette de nachos et trempette aux épinards...Pendant que nous mangions, on se rend compte qu'un orage se prépare. On se dépêche donc de revenir et arrivons in extremis pour ranger toutes nos choses.

Plage de Cedar Dunes
Celle-là, c'est juste des Beauséjour qui peuvent la comprendre...
Troisième parc, Jacques-Cartier pour deux nuits. L'emplacement qu'on nous donne est minuscule, nous n'avons pas de rond de feu, notre table de pique-nique est collée sur celle des voisins. Disons que pour des gens habitués aux magnifiques States parks des USA, on déchante assez vite de notre beau pays...Je vais donc me plaindre à la réception, lui demande un autre site, mais aucun n'est disponible. La madame, super compréhensive, me propose de changer le lendemain pour un site bien meilleur. Le jour, le terrain est désert, on ne sait pas trop où sont les gens. Mais le soir, vers 18h, tout le monde débarque. Là, ya du peuple! Des dizaines d'enfants à vélo, des gens qui se visitent, qui s'interpellent, qui rient fort. Les barbecues sortent, les gens s'invitent chez l'un ou chez l'autre. La foire! C'est vivant et assez sympathique. Le jour, la plage est belle, mais des espèces de mouches vertes qui piquent gâchent notre plaisir.

Plage de sable rouge de Jacques-Cartier

Il reste encore deux parcs à visiter, Cabot Beach et Redpoint. Ensuite, ce sera le chemin du retour! (Yé! Benjamin et moi avons toujours hâte de revenir à la maison à la fin des voyages)

lundi 25 juillet 2016

Je suis en maudit!

Michel:

Avant de vous dire pourquoi je suis fâché, je tenais à faire un petit «update» sur notre parcours. Depuis la dernière fois, nous étions à la pointe tout au nord de Terre-Neuve. Il restait 3 jours sur l'île, et nous avions vu pas mal ce que nous voulions voir dans ce coin (St-John's étant trop éloigné). Nous décidons de faire un long bout de route vers le sud pour profiter de la superbe plage de notre premier camping. 


Le long de la route, on voit souvent des petits jardins clôturés et aussi des cordes de bois. Nous avons appris que les habitants du nord de Terre-Neuve sont habituellement propriétaires d'un terrain sur le bord de la mer qui n'est pas à l'abri du vent. De plus, la terre n'y est pas fertile. Ils profitent donc des terres de la couronne le long des routes plus «dans les terres» pour se faire un jardin. Pour ce qui est des cordes de bois que l'on retrouve un peu partout le long des routes et parfois mêmes sur des terrains vagues des communautés, les habitants peuvent demander une terre à bois qu'ils payent un prix dérisoire (ou reçoivent gratuitement). Avec cette terre, ils peuvent couper et fendre le bois l'été qu'il laisse proche des routes et vont le chercher l'hiver avec un ski-doo tirant un traîneau. C'est une mesure gouvernementale depuis que le prix du gaz a augmenté. Les gens chauffent maintenant surtout au bois l'hiver pour survivre aux grands froids.

Nous nous arrêtons dans un Truck Stop pour dormir. Nous y rencontrons un gentil couple de retraités de la ville de Québec. Ils sont venus nous voir pour savoir si nous dormions sur place. Nous nous sentons toujours plus en sureté quand nous sommes plusieurs à dormir au même endroit. En jasant avec eux, on constate qu'ils sont pas mal plus «wild» que nous! Ils couchent à des endroits nous n'oserions jamais comme par exemple dans les rues résidentielles. Il faut dire que le petit couple circule en classe B, VR pouvant passer un peu plus inaperçu...


Le lendemain matin, nous arrivons au JT Cheeseman Provincial Park pour 2 nuits (c'est le camping situé à 15 minutes du Ferry de retour). La plage est toujours aussi belle et j'en profite pour aller courir dans les environs, car à 3 kilomètres se trouve le phare du Cape Ray. Je dois donc courir sur la plage. Arrêter et enlever mes souliers pour traverser un ruisseau puis repartir vers le petit village abritant une dizaine de maisons (dont la plupart à flanc de colline) et un phare. Bucolique, l'endroit! La deuxième journée, nous nous faisons réveiller par la corne de brume qui sonne toutes les 2 minutes, et ce, pendant presque toute la journée. À la plage, on voit à peine à 3 mètres de distance. Le soir, on termine notre séjour à Terre-Neuve en mangeant des S'mores tout en écoutant nos voisins anglophones de Rawdon chanter avec leurs guitares. Ils nous invitent à nous joindre à eux, mais ce n'était pas une «  expérience  » que Benjamin avait le goût de vivre...;-)
La "chaloupe" qui nous ramène sur la terre ferme

Puis nous repartons vers la terre ferme et la brume est toujours présente. Cette fois-ci, nous croisons des baleines et plusieurs groupes de dauphins. En Nouvelle-Écosse on peut enfin remplir au complet le réservoir de gaz du mastodonte (0,98$/L au lieu de 1,26$, ça fait une différence quand on met plus de 120 litres). Benjamin et moi sommes heureux d'aller au cinéma en soirée (Star Trek Beyond) tandis que Vivianne dort dans le VR.

Nous voici donc rendus à aujourd'hui. En se levant ce matin, on re-re-re constate que le brouillard est encore omniprésent. On se fait un mini-magasinage (après tout, on dort dans un stationnement d'une chaine de magasins bien connue) et on part vers le Cabot Trail. Cette partie, au nord de la Nouvelle-Écosse est reconnue mondialement comment étant «LA» route panoramique de l'Amérique du Nord. Nous devons en faire presque la moitié aujourd'hui (150 km) et arrêter dans le parc national des Hautes-Terres-du Cap-Breton, dans le terrain de camping Broad Cove. Ma réservation est faite depuis 3 semaines et Vivianne me fait remarquer que le camping est assez dispendieux (35$ + 11,95$ de frais de réservation sur Internet (les voleurs)). Au moins, on peut profiter des trois services à notre emplacement (eau, électricité et égout). Ce que je n'avais pas compté, c'est le 20$ de droit d'entrée pour une famille dans le parc (pour une journée). Ça commence à être dispendieux! Pour se rendre, c'est magnifique! On a droit à des montées de grosses côtes accompagnées de murs de brouillard opaque. Vraiment chouette! (Not!)

Une fois à notre emplacement de camping, on se dépêche pour prendre toutes nos affaires pour aller faire de la beach! Plage qui est à 10 minutes de marche à travers un camping conçu par un architecte fou. Même avec le plan, on a de la misère à se comprendre. Une fois rendu, on constate rapidement que l'endroit n'a rien de merveilleux  : d'un côté on retrouve un rempart d'acier qui empêche l'érosion, algues en décomposition sur la plage et aussi flottantes dans l'eau, et moustiques miniatures formant des essaims autour de toi pour te dévorer tout cru. On se sent comme dans un marécage. Finalement, au bout de 4 minutes, on abandonne l'endroit, dégoûtés (et piqués)... Pour passer la journée dans un camping ou l'intimité est quasi-inexistante. D'un bord un famille avec deux enfants qui crient et de l'autre une gang d'Ontarien qui boivent et rient fort en faisant des push-ups. Pour un parc national, on s'attendait à quelque chose de plus... dans la nature...

Journée décevante, en espérant que demain on puisse faire une belle excursion avant de se diriger vers l'Île du Prince-Edouard.

vendredi 22 juillet 2016

Terre-Neuve (partie 3)

Vivi:
Quand nous préparions notre voyage à Terre-Neuve, les gens qui y étaient déjà allés nous disaient tous la même chose: il va faire froid, il va pleuvoir, apportez-vous des vêtements chauds! Pourtant, depuis notre arrivée, il fait beau et autour de 20-22 degrés. Les nuits sont fraiches, parfaites pour dormir "like a pauvre" c'est à dire, sans électricité, les fenêtres ouvertes. Ce matin, c'est brumeux et la pluie se met vite de la partie. Nous avions prévu de visiter Anse aux Meadows et ce n'est pas une petite pluie qui nous arrêtera! En arrivant sur le site, Michel et moi entrons au Visitor center pour voir ce qu'ils ont à offrir comme activité. Un gentil ranger québécois me jase un peu pendant que Michel va chercher Benjamin qui était en train de se réveiller.  Le ranger propose de nous présenter la vidéo explicative en français et de faire la visite guidée du site par la suite.

Petit quart d'heure historique. Avant les années 1960, les habitants de l'endroit voyaient bien les vestiges d'anciennes constructions sur le bord de la mer, mais croyaient que c'était d'anciens campements amérindiens. Un beau matin, un archéologue norvégien passionné de l'histoire scandinave est débarqué à L'Anse aux Meadows. En discutant avec les gens, il a déterminé qu'il pourrait être intéressant de débuter des fouilles sur ce site. À la lumière de ses découvertes et des analyses réalisées au carbone 14, il fut conclu que ce site fut bel et bien un village viking datant de l'an 900.  Depuis, le site a été inscrit sur la liste du patrimoine de l'UNESCO et il est possible de visiter une reconstitution des habitations vikings de l'époque.

C'était super intéressant et je me promets bien de dire à mes élèves que Christophe Colomb peut aller se rhabiller, c'est Leif Erikson qui a foulé le sol en Amérique bien avant lui!






Nous avons ensuite repris la route, car déjà dimanche nous reprenons le ferry à Port-aux-Basques. En chemin, nous nous sommes arrêtés à The Arches, des espèces de rochers sculptés par la mer. Mes deux aventuriers ont décidé d'escalader le rocher très escarpé et moi je priais silencieusement pour ne pas me ramasser à l'urgence ce soir!


On dort cette nuit dans un truck-stop très accueillant, le wifi est bon!

jeudi 21 juillet 2016

Terre-Neuve (partie 2)

Vivi: 
Ce matin, nous nous sommes réveillés dans un camping relativement merdique qui m'avait tout de même permis de faire trois brassées de lavage. À 2$ pour un lavage et 2$ pour un séchage, ça vous donne un aperçu du coût de la vie à Terre-Neuve. Essence? 1.27$ le litre. Savon à lessive? 8$ pour 14 brassées. Petit sac de carottes? 4$. Ouf! Heureusement j'avais prévu le coup et je ne ferai pas de grosse épicerie sur l'île.

Notre plan d'aujourd'hui était de se rendre à St. Anthony pour faire une excursion en mer pour observer les baleines et les icebergs. Dans cette partie de Terre-Neuve, complètement au nord, les courants marins du Groenland apportent ces géants de glace par dizaines dans la petite baie de st. Anthony. Benjamin devait faire l'effort sur-humain de se lever à 7h00 pour pouvoir espérer avoir une place sur le départ de neuf heures. Je vous rappelle que nous n'avons plus de cartes de crédit donc c'est impossible de réserver! 

En arrivant au kiosque, l'employé nous dit que le tour de neuf heures est plein et qu'il n'y a de la place que sur celui de 16 h. Ça ne fait pas trop notre affaire mais on décide de prendre des billets pour cette heure-là. Plusieurs autres personnes se voient refuser le tour du matin. Voyant cela, le propriétaire décide d'ajouter un départ et nous avons pu partir en mer à 11 h

Moi, dans ce genre d'excursions, j'ai deux choix
1- ne pas prendre de gravol et avoir très mal au coeur. 
2- prendre des gravols et m'endormir debout en pleine mer.
J'ai choisi la deuxième option! Ce fut une bonne décision car la mer était assez agitée. Nous avons vu une seule baleine mais c'était vraiment impressionnant. Que dire des icebergs, wow! Superbe!



Demain, nous allons visiter Anse aux Meadows, site historique de la présence Vikings en Amérique. 

mercredi 20 juillet 2016

Terre-Neuve (partie 1)


Michel:
Pour notre voyage vers Terre-Neuve, nous avons du faire des choix sur notre itinéraire. Il y a trop de route avec de la forêt à perte de vue. C'est pourquoi nous décidons donc de rester sur la côte ouest. Nous n'irons pas vers St-John's, car le Ferry St-John's - Nouvelle-Écosse coûte un bras! Ça sera un aller jusqu'à la pointe nord puis retour sur nos pas pour reprendre le même ferry!

Jour 1
Pour se rendre à Terre-Neuve, on doit prendre le Ferry pour un voyage d'un peu plus de 6 heures vers Port-aux-Basques. Ferry qui ressemble plus à un bateau de croisière. Étant donné que j'étais à la dernière minute dans mes réservations, je n'ai pu louer un chambre pour le retour que nous voulions faire de nuit. C'est donc de jour que se fait l'aller et le retour de Terre-Neuve. J'ai par contre pu réserver des sièges de luxe dans une section plus privée du bateau. Pour l'allée, il n'y a qu'un tiers des fauteuils de réservé, c'est donc très tranquille!

À notre sortie du Ferry, sur Terre-Neuve, nous trouvons un premier camping provincial  : J.T. Cheeseman. Nous sommes étonnés dès notre arrivée  : une poubelle et un bac de récupération par site. Avant de souper, Benjamin et moi allons faire une petite balade en vélo pour visiter le coin. À 2 km du campement, on se retrouve d'une plage merveilleuse! On se croirait à Hatteras en Caroline du Nord. L'eau ne semble pas si fraiche que l'on pourrait le penser! Nous décidons donc que nous reviendrons une journée avant notre ferry pour profiter de la plage.


Jour 2
Belle journée aujourd'hui. On part tôt pour visiter un autre parc  : le Blow Me Down Provincial Park. Pour s'y rendre, on serpente le long d'un fjord. Au parc, une randonnée nous intéresse  : la «Governor Staircase». C'est assez simple, on grimpe des escaliers pour se rendre à l'observatoire de la montagne. 15 minutes plus tard, les 436 marches sont grimpées et on constate qu'à côté de l'observatoire, une autre piste nous mène sur la montagne voisine. Sur le chemin, on croise des Québécois qui nous disent qu'une bonne montée nous attend, mais que la récompense vaut le déplacement. Vivianne chiale tout le long des 3 kilomètres, mais nous suit quand même! C'est vrai qu'au bout, on a une belle vue presque 360° de la mer et du fjord. Le retour est plus rapide, mais nous constatons tous que pour une première randonnée, c'était un peu trop pour les jambes! En bas, Vivianne décide de faire un essai  : pizza sur BBQ. Finalement, la croute était brulée et le tout pratiquement immangeable. Ce n’est pas grave, car on soupe devant un décor majestueux, sur le bord de la plage de galets. On repart le soir même pour économiser de l'argent et allons coucher dans un stationnement de Walmart.

P.S. Je parle rarement de nos repas, car Vivi fait TOUJOURS de la bonne bouffe. Fallait bien que je mentionne que pour une fois dans sa vie elle a fait un «méga-fail»!


Jour 3
Il y a 2 grands parcs nationaux à Terre-Neuve. Le premier est Gros Morne. Après quelques recherches, nous téléchargeons l'application Explora dans le iPhone et partons pour une balade des Tablelands. Les Tableslands sont en fait une partie du manteau de la terre qui est remonté à la surface par les plaques tectoniques. C'est très impressionnant, car la route divise très bien 2 habitats distincts  : d'un bord on a des montagnes verdoyantes et de l'autre des montagnes en roches orangées. Roches ferreuses où presque rien ne pousse et qui rouillent (de là, la couleur orangée). En faisant le sentier de 2 km de long, le téléphone sonne à intervalle régulier pour nous montrer des vidéos, des informations écrites ou bien des images. Le tout se fait avec le GPS intégré, c'est comme avoir son propre guide/ranger personnel! Ce qui est étonnant dans cette partie du parc, c'est qu'en tout temps, on peut quitter le sentier et gravir la montagne en partie ou au complet. Étant «racké» de la veille, on la contourne et reste plus ou moins dans le sentier. On peut même y voir à certains endroits la plante carnivore qui est l'emblème de Terre-Neuve et que l'on retrouve aussi sur leur plaque d'immatriculation: la sarracénie pourpre.
La sarracénie pourpre

Après l'excursion, nous partons vers la communauté de Trout River pour camper. Une fois l'enregistrement fait, on repart au village à 5 km pour manger dans un vrai restaurant de bord de mer. Le repas est bien et les produits sont pêchés localement. Il y a un petit boardwalk qui longe la baie, c'est très joli. Les madames étendent des bas et des tuques tricotés sur des cordes à linge pour les vendre. On a bien ri, car sur une autre corde à linge à côté, elle faisait sécher ses brassières. Nous avons vérifié, et elles n'étaient pas tricotées! Au retour de notre marche, on rencontre un gentil couple venant de St-John's. Ils étaient vraiment contents de nous parler, car ils étaient des grands fans des Canadiens de Montréal. Même qu'ils étaient venus à Montréal pour voir un match! 5 minutes après notre conversation, on les retrouve une autre fois à la petite épicerie. Viviane leur dit que nous étions déçus, car nous ne trouvions pas de bière locale. Nous repartons vers notre terrain de camping. 1 heure plus tard, en train de préparer notre feu, une automobile s'arrête devant notre campement. C'était le petit couple qui venait nous porter un 6 packs de bière!!! Un don! Trop gentils les gens de Terre-Neuve (ce n’est pas comme les voleurs de la Nouvelle-Écosse)!
Les brassières sont à gauche!

Jour 4
Pollution...
Départ de Gros Morne tôt le matin, nous voulons faire une excursion avant midi sinon il faudra renouveler notre passe de parc (20$) et nous essayons d'économiser. On se retrouve dans un village de pêcheurs à essayer de trouver la «  Coastal Trail  ». On ne la trouve pas, mais je vais quand même faire le tour du village. Je constate malheureusement que le bord de mer est extrêmement pollué (voir photo). En repartant en VR, nous voyons le chemin 300 mètres plus loin menant à la «  Costal Trail  »... Ça sera pour une autre fois. Le restant de la journée, je le passe à conduire et nous nous couchons à 7 km de St-Anthony pour notre excursion de demain  : les Icebergs!



samedi 16 juillet 2016

L'expérience «Les rois de la roulotte» (partie 2)

Michel:

Le soir, après le premier tournage, nous devions laisser notre VR à l'entrepôt de Laval (hé oui, c'est bien nous qui allions porter le véhicule à l'atelier, et non l'animateur comme dans l'émission!). 2 semaines plus tard, nous avions rendez-vous, au même camping de St-Jérôme, en après-midi. En fait, nous attendions avec famille et amis dans un McDo de centre d'achat proche du camping que la production nous appelle pour se rendre au camping. Tout comme le premier tournage, l'attente fut longue, car nous attendions encore après le tournage de la famille des pêcheurs...

Et tout comme le premier tournage, la pluie et le froid étaient au rendez-vous!

Après avoir reçu notre appel téléphonique, on se rend tous au terrain de camping. On nous place au bon endroit avec nos amis et nos familles et le VR finit par arriver... À arriver 3 fois, car nous devons reprendre la prise sous plusieurs angles de caméra. En le voyant, nous sommes plutôt soulagés de voir la grande rose des vents qui orne l'arrière de notre VR. Ça nous représente bien! Vivianne avait particulièrement peur de se retrouver avec des vinyles de Monopoly ou de gros dés de tous les murs du VR. Finalement, ça fait classique, et les couleurs sont dans les tons de la décoration déjà présente... Parlant de présence, nous ne retrouvons pas d'échelle pour monter sur le toit, de rack à kayak et pas de panneaux solaires. Bof, ce n'est pas la fin du monde!

Quelques minutes après (pour ne pas dire 1 heure plus tard), on nous invite à visiter l'intérieur du motorisé après avoir placé l'éclairage dans les puits de lumière et les accessoires comme ils se doivent pour que ça passe bien à la TV. Aux premiers abords, nous sommes ravis des grands changements  : éclairage, plancher, armoires, couleurs des murs et des tissus, comptoir, etc. C'est sûr que devant la caméra, on se doit d'être heureux et d'amplifier nos réactions. Par contre, c'est quand même difficile de camoufler certains trucs  : un petit bac de recyclage cucul et un bac à compost sur le comptoir comme solution à nos problèmes de recyclage. Disons que les 2 bacs ont pris l'bord! Je suis aussi étonné quand on ouvre les portes d'armoires pour voir nos nouvelles tablettes de garde-manger. 1, la porte grince (on l'entend dans l'émission quoi qu'ils aient pu maquiller le son). 2, pas de système coulissant, que des tablettes en contre-plaqué que j'ai dû plus tard vernir. Décevant.

Après avoir fait le tour et commenté le tout à la caméra, je remarque qu'un élément important n'y est pas  : l'électricité pour brancher les trucs électroniques de mon fils!!! Benjamin n'avait fait qu'une demande et il n'a rien reçu! L'équipe de production m'explique que, finalement, ils n'ont pas eu le temps en 4 jours de rénovation de tout faire. Le designer avait pensé à une table avec un ondulateur intégré (prises de courant permettant de brancher des bidules pendant que l'on roule), mais les délais étaient trop courts et la table n'a jamais vu le jour... Ce qui posait quand même un problème au réalisateur, car Benjamin avait tourné plusieurs «shots» expliquant sa demande donc le réalisateur devait trouver quoi lui faire dire à la place... Il a opté pour qu'il fasse semblant de s'occuper du blogue de voyage. Quelques jours plus tard, j'ai fouillé kijiji pour trouver un ondulateur pas cher et je l'ai fait poser dans le VR par notre garagiste. Le coût de l'opération  : 275$.

À la fin de journée de tournage, nos invités et nous, décidons de nous rendre au restaurant pour célébrer le tout. Puisque je ne peux toujours pas conduire (labyrinthite non terminée), je profite du fait que Claude est au volant pour écouter tous les nouveaux grincements de l'habitacle.... Oui, il y en a beaucoup des nouveaux grincements  : un miroir sur une porte, le comptoir est mal installé et même le plancher à certains endroits. Même que plusieurs portes d'armoires et des tiroirs s'ouvrent à tout bout de champ. Tant de choses à bidouiller avant les vacances...

Au final, on réalise que les changements ont été d'ordre cosmétique plutôt que pratique. J'ai dû mettre beaucoup d'heures dans la rénovation et le réarrangement de nos installations. Nous sommes tout de même heureux d'avoir participé à l'émission, je crois que l'on ne passe pas pour des idiots à la TV. L'équipe de production au grand complet ont tout fait pour nous mettre à l'aise (surtout le réalisateur et les deux recherchistes) et d'en faire une expérience agréable. Par contre, la job a été faite à la va-vite et plusieurs éléments de rénovation ne tiennent pas compte du fait que c'est pour un motorisé et non une maison qui ne bouge pas! Nous sommes tout de même conscients qu'en 4 jours, ils ne pouvaient pas tout faire!

jeudi 14 juillet 2016

Le Nouveau-Brunswick, la Nouvelle-Écosse et la bad luck!

Michel:

Nous nous dirigeons tranquillement vers Terre-Neuve en passant par le Nouveau-Brunswick pour ensuite prendre le ferry en Nouvelle-Écosse. Notre ferry est prévu pour 11h00 samedi prochain, on a le temps de s'y rendre malgré les problèmes rencontrés!


Hopewell Rocks, les roches en pots de fleurs

Mardi:
Pour ce qui est du Nouveau-Brunswick, nous avons passé la matinée à Hopewell Rocks, là où il y a les grandes marées. J'avais minuté mon voyage à l'avance sachant que la marée basse, cette journée-là était à 13h13. Nous avons donc pu "marcher dans le fond de l'océan", comme ils s'amusent à le dire...  Nous avons fini la journée dans un camping provincial de la Nouvelle-Écosse sur le bord d'un grand lac, près de la mer. L'eau du lac était semi-salée, un peu comme l'eau de la piscine de ma mère... Ouache!



À Hopewell, Benjamin s'amuse à marcher dans la boue...


Mercredi:

Vivianne, voulait retourner à Halifax. Elle y était allée lors d'un échange d'étudiants en 1987. Comme nous le faisons souvent lorsque nous visitons les grandes villes, nous stationnons le VR loin de l'action et prenons nos vélos pour se rendre dans le centre-ville. Nous avons diné dans un bon petit "diner". J'ai commandé un "Peanut Butter Hamburger". Quelle bonne idée, il faut l'essayer pour le croire! Un peu plus tard dans notre ballade nous avons appris par une piétonne que nous étions des "Bad Ass" sans le savoir! Nous n'avions pas mis nos casques de vélo et la piétonne nous a signifié que nous pourrions avoir une contravention, car, à Halifax, le port du casque est obligatoire. Sachant cela, nous sommes revenus par les petites rues pour se sauver des autos-patrouilles!

Nous avons couché cette nuit-là dans un camping proche d'une plage de sable blanc. Nous voulions y passer la matinée avant de nous rapprocher de Louisbourg!


Brume sur la plage de Taylor Head
Jeudi:
À 9h30 nous étions à la plage de Taylor Head. Pour s'y rendre, nous devons quitter la route pour prendre un chemin de garnotte pendant 5 km. Wow, il y avait encore de la brume et nous étions seuls pendant une grosse partie de la matinée! À l'heure du dîner, on va réveiller l'ado et se faire un lunch dans le VR. Dans le stationnement, il y a 2 voitures et sur la plage, une dizaine de personnes, car plusieurs randonneurs se promènent dans les bois aux alentours. Après avoir mangé, nous décidons de retourner encore une heure à la plage avant de repartir.




10 minutes avant que nos problèmes commencent...

À notre retour, c'est là que nous constatons que la fenêtre côté passager est brisée! On s'empresse d'inventorier nos biens, fiou, il n'ont touché à rien! Le iPhone était à la vue et s'ils étaient entrés dans le VR, ils auraient rapidement trouvé les iPads et le portable... On repart donc sur le petit chemin et c'est à ce moment que nous constatons que nos 2 portes-feuilles ont disparu! Nous n'avons plus de $$$ et de cartes, pis on est dans le trou d'cul de la Nouvelle-Écosse!
 Après un brainstorming intensif, on finit par se faire un plan d'action pour avoir de l'argent. Benjamin à encore sa carte de débit et ma mère nous a fait un transfert de fonds pour que l'on puisse continuer le voyage. Évidemment, nous avons arrêté toutes nos cartes. Il ne restait qu'à contacter la police (la gendarmerie royale, par ici). Heureusement, il y avait un petit bureau de la RCMP dans un petit village à 10 km de où nous étions. Le gendarme était sur la route mais, une heure plus tard, il est arrivé prendre notre déposition. Jeune et sympathique, le constable. Plus tard, il nous a appelés pour nous dire qu'il est allé à la plage faire le tour des boisées pour essayer de retrouver nos portes-feuilles. Sans succès.

Ce soir, nous couchons à Antigonish dans un stationnement du Walmart. Demain matin, un monsieur viendra vers 9h00 pour réparer notre vitre d'auto. Pour la suite, bien.... on continue notre voyage... On a en main nos passeports, mon numéro de permis de conduire et un papier indiquant que la Gendarmerie Royale à un rapport de vol de papiers. Ça devrait faire l'affaire pour 3 semaines!

mardi 12 juillet 2016

Acadia National Park

Michel:




Comme le disait Vivianne, nous avons fait un petit croche vers Acadia National Park dans le Maine. Étonnamment, Acadia est un des parcs les plus visités aux États-Unis avec, par exemple, le Grand Canyon. Il est situé sur une île d'une trentaine de km de circonférence et, contrairement aux autres parcs nationaux, certaines parties sont habitées par des locaux. Un service gratuit (ça coûte quand même 25$ entrer dans le parc)  de navettes nous permettait de circuler sans prendre notre VR. Heureusement, nous sommes arrivés tôt, car tous les stationnements d'Acadia se sont remplis rapidement.




Nous décidâmes de faire le tour en navette et de faire un ou deux arrêts à des endroits pour faire une excursion. On s'arrête donc sur le bord de la plage et montons prendre un sentier de quelques kilomètres longeant le rebord des falaises. Une vue magnifique! Après avoir repris le bus et de retour à notre point de départ, nous prîmes "Four Wind Majestic" (comme ils disent dans notre émission) pour se rendre un peu plus loin sur l'île dans une petite ville cute comme tout: Bar Harbor. Spécialité: crème glacée molle aux bleuets (miam!), petites boutiques touristiques et restaurant de homard. Comme dans toutes les villes que l'on visite, on se stationne plus loin et on prend le vélo!


Bar Harbor

Par après, on reprend la route pour se diriger vers le Nouveau-Brunswick. Arrivés près des lignes (130 km d'Acadia), Vivianne et moi décidons de faire un dernier marché aux É.-U.. La caissière se met à discuter avec Vivianne qui lui raconte que nous avons passé une belle journée à Acadia. Hé bien, imaginez-vous donc qu'elle ne savait pas de quoi on parlait! C'est comme dire à un Montréalais  que nous avons passé une belle journée à Trois-Rivières et que le Montréalais ne répond qu'il n'a jamais entendu parler de Trois-Rivières... Ahurissant!

dimanche 10 juillet 2016

Rencontre inattendue

Vivi:
Nous voici repartis pour un autre périple, cette fois-ci "dans notre beau pays". Mais on ne pouvait pas s'imaginer de voyager uniquement au Canada sans visiter nos voisins américains mésadaptés. Nous prenons donc l'autoroute des Cantons de l'est vers Mégantic où nous passons une petite douane sympathique. Notre but en traversant au Maine, est de visiter Acadia National park. Ensuite, nous rejoindrons les provinces atlantiques. Notre traversier est même réservé pour Terre-Neuve! Nous avons prévu arrêter dans un stationnement de WM à Ellsworth, petite ville à environ 20 Km du parc. Lorsque nous faisons notre entrée dans le stationnement, nous repérons un groupe de trois vr installés côte à côte. Il y a, en tout, déjà une bonne dizaine de véhicules qui se préparent pour la nuit. Je sors du véhicule pour guider Michel dans ses manoeuvres de reculons. Soudain j'entends:" Heye! mais c'est le roi de la roulotte! On va vous demander des autographes! "Quelle ne fut pas notre surprise de constater que les trois vr étaient occupés par trois couples de sympathiques retraités de la région de Québec. Ils nous avaient vu à l'émission et avaient reconnu la rose des vents qui orne maintenant notre véhicule. Nous avons piqué une petite jasette avec eux et les avons fait visiter les lieux. 

La vie de vedettes étant très difficile alors je vous dis bonne nuit!

mercredi 6 juillet 2016

L'expérience « Les rois de la roulotte » (partie1)


Michel :
Quand je parle du fait que j'ai participé à une émission de Canal Vie, la première question est sensiblement toujours la même : comment as-tu fait pour être choisi? Voici enfin l'histoire complète!

L'an passé, nous avons écouté la saison complète des Rois de la roulotte. On aimait le concept et on se disait que ça s'rait ben l'fun de faire une cure de beauté à notre VR. Le hic, il fallait trouver un angle d'attaque pour faire différents de ce qui était présenté dans la saison 1. Le problème, c'est qu'à chaque fois que nous avions une idée, une émission la présentait. Exemples : tout était bleu dans notre VR (draps, rideaux...), voyage dans le désert, panneau solaire pour plus d'autonomie, etc. Ça nous rendait la tâche de plus en plus difficile plus la saison avançait. J'ai fini par trouver mon idée quelques mois plus tard et j'ai profité de mes moments de libre pendant la semaine de relâche pour envoyer ma candidature...

Phase 1: inscription sur le site Internet des Rois de la roulotte
À ce moment, ils ne demandaient qu'à répondre à un petit questionnaire et d'envoyer 5 – 6 photos de l'intérieur et l'extérieur du véhicule. Dès le départ, on s'annonce comme des nomades lors de nos vacances d'été. J'en profite pour donner des photos du VR dans différents endroits exotiques. Pour moi, 5 ou 6 photos demandées ce n'est pas assez, donc je fais aller mes « pseudo-talents » de photoshoppeur et combine plusieurs photos pour n'en faire qu'une. Évidemment, le questionnaire est revisé plusieurs fois pour bien réussir une première impression.

Phase 2: le grand questionnaire

Quelques semaines plus tard, nous recevons un courriel du recherchiste d'Attraction images (qui produit l'émission). Nous avons une semaine pour répondre au long questionnaire, d'envoyer des photos et de faire une vidéo de notre famille. C'est le branle-bas de combat car nous avions un engagement pendant la fin de semaine, donc il ne reste que 4 soirs pour tout préparer. Pour la vidéo, on se fait un petit scénario « genre Rois de la roulotte » avec un porte-voix. On explique à tour de rôle ce que l'on voudrait comme changement dans le VR puis je finis le tout par un clip vidéo de nos aventures depuis 5 ans avec de la musique punchée! Pour le questionnaire, c'est plus long car nous portons une attention particulière à tous les détails... et on en met des détails! Je demande à une prof de mon école de me donner un feedback (merci Geneviève P.), et on envoie le tout dans les temps.

Phase 3: téléphone et inspection

Un peu plus tard, nous recevons un coup de téléphone de Gabriel, le recherchiste de l'émission. Il veut préparer une inspection du véhicule avec l'équipe de tournage pour voir l'étendue des dégâts (ou non-dégâts, c'est selon). Le hic, c'est que le VR est entreposé à Lanoraie, dans un champ. Il faut donc faire déneiger et déshiverniser un petit peu pour pouvoir le mouvoir jusqu'à Montréal. Pour le transport, ça va, la SAQ nous donne une permission de 10 jours pour circuler sur les routes du Québec avec nos pneus 4 saisons. Quelques jours plus tard, une équipe de 7 personnes vient nous rencontrer et visiter le VR. On y retrouve entre autres les recherchistes, le réalisateur, la productrice et le designer. Nous en profitons pour répondre à toutes leurs questions. Le designer, lui, est très précis et veut exactement savoir ce qu'il peut et ne peut pas faire. Les gens sont tous sympathiques, ce fut une belle rencontre. Même après toutes ces étapes, l'équipe de production ne nous confirmait toujours pas à 100% que nous allions participer à l'émission.

Phase 4: le premier tournage

Quelque part à la fin mars, nous finissons par recevoir «LE» coup de téléphone nous confirmant notre participation. Après une multitude de courriels et d'appels avec les recherchistes, nous préparons le premier tournage qui a eu lieu le 1 mai en après-midi dans un camping de Saint-Jérôme. Chanceux comme nous sommes, il pleuvait et il faisait froid! Pour agrémenter ce combo génial, cette première journée de tournage fut ma première journée à souffrir d'une labyrinthite (à ce moment, je me trouvais étourdi sans trop savoir pourquoi). Comme on peut se l'imaginer, il y eut beaucoup d'attente, car c'était la première journée de tournage pour toute l'équipe technique. Il faut dire aussi que ce matin-là, il y avait un premier tournage avec une autre famille (les pêcheurs)... On devait donc attendre leur fin de tournage pour commencer la nôtre! Comme lors de l'inspection, toute l'équipe technique est extrêmement sympathique et fait tout pour nous mettre à l'aise! Pierre-François, l'animateur de l'émission, est gentil et nous surprend par ses grandes connaissances géographiques! Entre 2 prises, il jase avec nous et nous prépare à ses petites jokes. Nous en sortons enchantées de notre premier tournage. À partir de ce moment, la production se donne 2 semaines pour modifier 2 VR (les pêcheurs et nous) et la remise était prévue pour le dimanche 14 mai.

À suivre dans un prochain billet...